Chaque année, de nombreuses personnes sont victimes d’arrêts cardiaques. Savoir réagir rapidement et efficacement peut sauver des vies. Le massage cardiaque est une technique essentielle pour maintenir la circulation sanguine et prévenir les dommages cérébraux en attendant les secours professionnels. Ce guide vous expliquera comment effectuer correctement un massage cardiaque.
Les signes indicateurs d’un arrêt cardiaque et les premiers gestes à adopter
Avant de décider si un massage cardiaque est nécessaire, il faut déterminer si la personne est victime d’un arrêt cardiaque. Voici quelques symptômes qui peuvent indiquer un arrêt cardiaque :
- Inconscience (la personne ne répond pas et ne bouge pas)
- Absence de pouls ou de respiration
- Teint pâle, bleuté ou gris
Si quelqu’un présente ces signes, appelez immédiatement les secours et suivez les étapes ci-dessous pour effectuer un massage cardiaque :
Mettre la victime en position adéquate
Pour débuter le massage, la première étape consiste à installer la personne sur une surface dure et plane, comme le sol. Enlevez les vêtements qui couvrent le torse (chemise, pull, etc.) afin de faciliter le massage et l’utilisation éventuelle d’un défibrillateur. Cet équipement biomédical permet de rétablir un rythme cardiaque normal.
Vérifier la respiration et le pouls
Avant de commencer le massage, vérifiez l’absence de respiration et de pouls pendant 10 secondes en plaçant deux doigts sur le cou de la victime, à la base du menton où les deux branches de la mâchoire se rejoignent. Si vous ne détectez pas de pouls ou de respiration, commencez immédiatement le massage cardiaque.
Réalisation d’un massage cardiaque externe
Respectez ces étapes cruciales pour réaliser un massage cardiaque :
Positionner les mains au bon endroit
Le point clé pour débuter le massage est le positionnement correct des mains. Placez une main au centre du thorax de la victime, légèrement au-dessus du sternum. Superposez ensuite l’autre main par-dessus la première, avec les doigts entrelacés ou les paumes jointes.
Faire les compressions thoraciques
Effectuez 30 compressions en appuyant fermement mais régulièrement sur le torse de la personne, selon un rythme régulier de deux compressions par seconde environ ou bien à la cadence chantonnée de la chanson « Stayin’ Alive ».
Les compressions doivent être d’une profondeur d’environ 5-6 cm chez l’adulte et de 4 cm chez l’enfant, tout en maintenant les bras tendus. N’oubliez pas de relâcher la pression entre chaque compression pour permettre au cÅ“ur de se remplir à nouveau de sang.
Réaliser deux insufflations
Après les 30 compressions thoraciques, réalisez deux insufflations si vous savez effectuer la bouche-à -bouche :
- Penchez légèrement la tête de la victime en arrière pour dégager les voies respiratoires.
- Pindez le nez et placez votre bouche sur celle de la victime pour empêcher l’air de s’échapper.
- Effectuez deux insufflations successives, d’une durée d’environ une seconde chaque, tout en observant le soulèvement du thorax à chaque expiration.
Continuer les cycles de compressions et d’insufflations
Enchaînez les cycles de 30 compressions thoraciques suivies de deux insufflations sans interruption jusqu’à ce que les secours professionnels arrivent, que la victime reprenne connaissance ou que vous soyez épuisé. Si vous êtes en présence d’un défibrillateur, suivez les instructions du paragraphe ci-dessous.
L’utilisation d’un défibrillateur moniteur
Si un défibrillateur moniteur est disponible, il peut être utilisé en complément d’un massage cardiaque pour augmenter les chances de survie de la victime :
- Allumez le défibrillateur
- Placez les électrodes sur le thorax nu de la victime : une à droite du sternum et l’autre sous l’aisselle gauche.
- Laissez le défibrillateur analyser le rythme cardiaque de la personne
- Suivez les instructions données par l’appareil, qui vous indiquera s’il est nécessaire d’administrer un choc ou non, ainsi que la puissance adéquate.
- Continuez le massage cardiaque alterné avec les chocs électriques selon les indications jusqu’à l’arrivée des secours professionnels ou la reprise de conscience de la victime.
Se former pour bien réagir en cas d’urgence
Afin d’avoir les bons gestes en situation réelle, il est vivement recommandé de suivre une formation aux premiers secours. Ces formations sont proposées par plusieurs organismes comme la Croix-Rouge ou la Protection Civile. En maîtrisant les techniques de réanimation cardio-pulmonaire (RCP) et la manipulation d’un défibrillateur moniteur, vous augmentez considérablement les chances de survie des victimes d’arrêt cardiaque.